#159 Dessiner pour la Liberté


J’ai laissé ce post dans mes brouillons, il était là, et je me rappelle avoir eu une soudaine envie d’écrire, mais c’était difficile. Aujourd’hui ça me vient comme une évidence, il faut que je le publie, que je vous partage ces quelques mots, rien de très littéraire, rien de très beau, surement truffé de fautes d’orthographes, mais rien de prétentieux. J’ai le sentiment que pour tout le monde, il était difficile de bloguer, de poster nos photos de notre quotidien sur Instagram, moi non plus je n’ai pas eu envie d’écrire autres choses que ça, pourtant j’avais déjà d’autres post en brouillon, le bilan de l’année 2014, des photographies, un do it yourself, et puis quelques textes ici et là. Finalement, le premier que je souhaitais réellement poster c’était celui au titre de « Dessiner pour la Liberté ».

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« Il faut écrire, il faut en parler, ce n’est pas facile mais c’est là, à deux pas de chez nous, à Paris. C’est comme une bombe, c’est un attentat.
Au moment où c’est arrivé, j’étais en épreuve blanche de bts, nous étions dans cette classe si grande, si silencieuse, avec notre tête et nos crayons à réfléchir comment communiquer pour sauver la planète, les habitats naturels, les espèces en voie de disparition, quelle ironie, oui à deux pas, des bruits de guerre à CHARLIE HEBDO, et nous dans notre silence, insouciant des événements, trop stressés, trop occupés à notre vie quotidienne.

C’est comme une avalanche, des sueurs froides, c’est si soudain, et ça paraît irréel, ça nous tombe sur la tête comme s’il pleuvait des météorites. Je ne reviendrai pas dessus, on en a parlé et on en parlera encore. Il faut en parler mais pas en faire des polémiques et des questions politiques. Il faut dessiner.
A l’école, on a été touché. Le dessin de presse, c’est une tradition, un partage de génération en génération avec de grands dessinateurs, Cabu est des nôtres.

On a pleuré mais maintenant on dessine, et on dessinera encore et encore pour rendre hommage, pour témoigner, ou tout simplement pour l’Humanité. L’Humanité c’est un bien grand mot, même moi je n’en saisissais pas tous les sens, aujourd’hui j’ai vu, j’ai compris: Aider, s’entraider, se soutenir, vivre ensemble, avec nos libertés et être humain avant tout. Pas s’entretuer. »

Merci d’avoir lu, je reprendrai tranquillement le blog, à très vite.
Amélie